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Comme je l'indiquais dans un précédent article que vous trouverez ci-dessous, les hommages rendus à Jean Zay font l'objet d'attaques, d'appels au boycott de la part des nouveaux réactionnaires.

Alors face à ceux qui diffusent le pastiche littéraire "Le Drapeau" par mail ou à l'occasion de réunions publiques, je vous invite à diffuser en réponse l'intervention de Jean Zay à l'Assemblée nationale prononcée le 31 janvier 1936. Lors de cette intervention, Jean Zay rétablit la vérité.

Nous avons retrouvé aujourd'hui ce texte, avec mon équipe, à la bibliothèque de l'Assemblée nationale. En effet, la date de l'intervention est souvent citée sans que le texte soit partagé.

A la veille de l'entrée au Panthéon de Jean Zay, il sera certainement d'une grande utilité pour tous ceux qui souhaitent, comme le disait Jean Jaurès, "lutter contre la loi du mensonge triomphant qui passe".

"M. Jean Zay, sous-secrétaire d'Etat de la présidence du conseil. Je remercie M. le président du conseil d'enfreindre la règle que commande la tradition et de me permettre, car je le désire plus que tout autre, d'en finir avec ce débat - je l'espère - en face de collègues dont je veux croire et je crois la bonne foi absolue et totale. Sur la nature, la date, le caractère fantaisiste et strictement privé d'un papier qui remonte à douze années, alors que je suis aujourd'hui encore l'un des plus jeunes d'entre vous, j'ai donné et la presse a donné - je n'y reviendrai pas, car il y a d'autres débats plus graves - les explications nécessaires. On sait qu'il s'agissait d'un pastiche littéraire.


Mais si c'est mon sentiment personnel - et, si j'ai bien compris notre collègue, c'est surtout cela qui l'intéresse - que M. Marcel Héraud désire connaître, je vais l'exprimer d'une phrase.

Ce sera le sentiment du fils d'un ancien combattant, qui avait dix ans à la déclaration de guerre et qui demande à tous de penser qu'il est de la génération de ceux qui ont connu le foyer désert et qui pouvaient espérer trouver chez leurs aînés un accueil peut-être plus ouvert que celui que j'ai rencontré ici, d'un certain côté, depuis deu
x jours.

A la question qui m'est posée, je réponds : Si le texte qui a été produit était, et ce n'est pas le cas, l'expression d'une opinion sérieuse et réfléchie, l'homme que je suis le repousserait avec horreur et, ayant voté ici les crédits concernant la défense nationale, attesterait avec force, quels que puissent être les commentaires, la loyauté de son patriotisme. (Vifs applaudissements sur de nombreux bancs à gauche et au centre)."

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