Ce matin, dans le cadre de ma permanence parlementaire à Dijon, j’ai reçu des parents qui se mobilisent en Côte d’Or pour demander la création de places en établissements pour jeunes adultes polyhandicapés. S’il existe des structures comme la maison d’accueil spécialisées de Messigny-et-Vantoux (pôle polyhandicap de la Croix Rouge), il y a un manque très important de places.
Les centres médico-éducatifs destinés aux jeunes (jusqu’à 18 ans) sont entièrement occupés. Un certain nombre de places sont prises par des jeunes adultes qui n’ont pas de place en maison d’accueil spécialisée.
Au-delà du manque de transparence sur les chiffres communiqués par les institutions (nombre de demandes en attente, …), il y a la question des moyens et de l’affectation de ces mêmes moyens. Il est essentiel de de disposer de places supplémentaires dans le cadre du prochain projet quinquennal. D’ici 2016, ce sont plus de 40.000 places qui doivent voir le jour dans le cadre de l’application du plan Fillon 2008-2012 qui a pris du retard avec la crise.
La France dépense chaque année 36 milliards d’euros pour la politique du handicap dont 9 milliards sont affectés aux 17.000 établissements existants. 200 millions d’euros sont ajoutés chaque année pour créer de nouvelles places. Mais ces places répondent-elles réellement aux besoins ? Une place créée est-elle réellement une chambre supplémentaire dans un établissement ? Dans les chiffres communiqués, ne s’agit-il pas parfois de simples transformations ou de redéploiements ?
Il est essentiel d’agir sur l’affectation des moyens et sur l’évaluation si l’on veut répondre de manière plus efficace aux besoins.